lundi 23 avril 2012

Liban, Jordanie, Israël, Turquie...









Il s’est passé tellement de choses en si peu de temps. Tellement de pays, d’anecdotes,  de péripéties, de réflexions et de gens. J’ai l’impression qu’il est maintenant trop tard pour vous relater mon dernier mois dans le détails.  Comme si je m’étais déjà moi-même trop éloignée de tous ces lieux et qu’il devenait alors impossible de vous les décrire. Cependant, plus je prends du recul face à mon voyage au Moyen-Orient, plus les émotions des derniers mois semblent remonter à la surface. Je suis là, à Berlin, à vous écrire dans cette ville où les chauffeurs de taxi ne klaxonnent plus dans la rue, où les femmes sont si belles et émancipées et où il n’est plus possible d’entendre l’appel à la prière des mosquées. Je suis là sans être là et mes souvenirs et impressions du Liban, de la Jordanie, d’Israël et de la Turquie me reviennent par leurs contradictions avec Berlin.
C‘est donc ce que je vous propose cette fois; des impressions! Je vous offre une sorte de pot-pourri d’histoires, de textes écrits ici et là pendant mon voyage, de messages envoyés à des amis et de la famille et des photos. Il n’y a pas d’ordre chronologique, pas de fils conducteur. Chaque moment se veut unique, parfois drôle, parfois descriptif. En bout de ligne, c’est une soupe de souvenirs que je vous offre.


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Aéroport Atatürk, Istanbul.
Porte d’embarquement 10 : Istanbul-Berlin. Un groupe d’allemands très stéréotypés en vêtements et souliers de randonnés attend l’embarquement en lisant un livre. Personne ne se parle, ils ne bougent pas. Ils sont calmes et allemands. Leur destination finale : La maison.
Porte d’embarquement 11 : Istanbul-Medina, Arabie-Saoudite. Un immense groupe de musulmans attend l’embarquement en priant et en chantant. Les femmes portent toute la même tunique noire et le même voile blanc à motifs. Pour les hommes, la consigne semblait être de s’enrouler dans une serviette blanche et de porter des sandales. L’uniformité est un peu moins au rendez-vous puisqu’ils semblent tous avoir utilisé une serviette de bain à texture et motifs différents. Ils sont drôles et bruyants. Ils sont fébriles. Leur destination finale : La Mecque pour le pèlerinage de leur vie.
Les passagers de la porte d’embarquement numéro 11 sont plus nombreux que celle de la porte numéro 10. Les 2 salles d’attentes se mettent donc graduellement à se mélanger. Pèlerins musulmans et randonneur allemands, le mélange est si beau. Le mélange est si turque. L’Orient, l’Occident et une porte d’embarquement.
Mon billet d’avion me dit de prendre la porte 10, mais pendant un bref instant, j’aurais envie d’être bruyante et fébrile moi aussi. J’aurais envie d’aller chanter avec eux et de ressentir leur excitement collectif. Pendant un bref instant, j’ai envie de prendre la porte numéro 11…
Au revoir Istanbul. Je reviendrai ne t’inquiète pas.



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Jérusalem, mur des lamentations, vendredi jour de sabbat. Doux mélange de bagel et de fallafel. Pas de doute, on est dans la vielle ville!
Les soldats israéliens ont 18 ans. Ils sont bronzés et beaux de leur jeunesse, mais avant d’être tout cela, ils sont surtout partout. C’est le sabbat et leur envie de faire une ronde en chantant devant le mur est soudainement insoutenable. Leur fusil en bandoulière devenant gênant, ils prennent l’initiative de rassembler tout leur fusils dans un coin et d’en faire une immense pyramide. Je pense que je n’avais jamais vu autant d’armes au même endroit. Je pense que je n’avais jamais vu d’arme


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(Attention! Ceci est une caricature ou une généralisation hâtive de femme au yeux bleue en choc culturel. À vous de choisir)
L’homme turque ressent des émotions et doit les exprimer. C’est une différence majeure avec l’hommes libanais qui désire des choses et doit les obtenir. Mais ne parlons pas d’hommes libanais. C’est une toute autre histoire… Si l’homme turque vous trouve jolie, il arrêtera son auto sur le bord de la route (en klaxonnant bien sur) et vous fera part de son émotion. Une fois son cœur vidé, il reprendra son chemin, soulagé de s’être exprimé. Si l’homme turque vous trouve jolie lorsqu’il n’est pas en voiture, il s’arrêtera et vous demandera de prendre une photo avec lui. Une fois comblé de cet accomplissement, il reprendra son chemin, le sourire au lèvre.
L’homme turque porte des jeans avec un veston ou un manteau de cuir. Il se trouve beau, voir même sexy. L’homme turque manque de tact et aime le thé à la pomme et les jeux de société.



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 Je suis allée en Palestine ajd. C est vraiment beau la Palestine. Ça m a déstabilisée que ce soit si beau. C est pas supposé etre gris et plein de barbelés les endroits où il y a la guerre? Bon, ils ne se tirent plus les uns sur les autres, mais c est quand même la guerre. La guerre des mots, la guerre de l intimidation... Un palestinien qui ne voulait pas éteindre son téléphone s est fait battre et arrêter par un soldat israélien. On a eu droit à un tour d Hebron par un ancien soldat israélien maintenant pro palestinien. Il nous racontait entre autre comment c était d utiliser un machin gun pour lancer des grenades sans être capable de viser qqc en particulier...

C'était vraiment magnifique la Palestine. Des collines, des moutons et des plantations d oliviers sur fond de ciel bleu, rayon de soleil en prime. On s'est fait offrir le café à la synagogue, on a mangé du mansaf sur le toit avec une famille arabe. C etait si beau la Palestine

























1 commentaire:

  1. Merci pour tes beaux récits, et tes histoires drôles! J'imagine que tu es à Berlin en ce moment, j'espère que le choc culturel n'est pas trop dur. Mais c'est une belle ville, avec plein de choses super intéressantes.
    Je me demandais si tu aurais des adresses d'hotel à recommander à Istanbul, et aussi en Cappadoce (d'après tes photos on dirait que tu y as été), et dans la région des lacs juste à l'ouest de la Cappadoce.
    Bises, Hannah

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